Political Financing Draft Bill : l’opposition va-t-elle une fois de plus se sauver?
Parmi les décisions du conseil des ministres hier, vendredi 26 avril, figure celle où le gouvernement se prépare à circuler un amendement à la constitution et le Political Financing Draft Bill. Cette démarche permettra au public de consulter le document avant l’introduction du projet de loi au Parlement.
Développement de taille qui confirme la politique du Premier ministre à agir en toute transparence. Si les volontés du gouvernement sont claires on se pose des questions sur ce que fera l’opposition.
Le MMM, le Parti Travailliste et le PMSD ont tous renié leurs engagements en 2019 en trouvant des soi-disant ‘failles’ dans le projet de loi du gouvernement. Mais on sait que depuis sa création, le MMM en parle et que Navin Ramgoolam lui-même depuis son entrée en politique en 1990 a évoqué le sujet qui figurait même dans le programme gouvernemental de l’alliance Parti Travailliste/PMSD en 1991. Cet attelage avait perdu les élections cette année-là mais en 1995 en alliance avec le MMM, le Parti Travailliste avait remporté une victoire sans appel de 60-0 et le financement des partis politiques figurait en très bonne place dans leur manifeste.
Navin Ramgoolam et Paul Bérenger avaient obtenu plus que la majorité absolue et en face d’eux une opposition squelettique, insignifiante voire carrément inexistante. Mais que s’est-il passé ensuite ? Les deux partenaires n’ont jamais entrepris la moindre démarche pour ne serait-ce qu’essayer de paraître sérieux sur ce sujet aux yeux de la population. Ils se sont querellés et chamaillés sur des sujets de moindre importance, des peccadilles touchant plutôt à leurs égos surdimensionnés et l’alliance PTr/MMM a fini par se crasher en 1997, deux ans à peine après les élections sans aucune réalisation digne de ce nom.
D’ailleurs que pouvons-nous attendre de mieux de la part de ceux qui ont dirigé le pays pendant tant d’années et qui n’ont jamais eu le courage d’initier des législations appropriées pour moderniser les élections à Maurice malgré le fait qu’ils avaient à maintes reprises inscrit de tels projets dans leurs programmes électoraux. Mais c’est ainsi que va la vie chez nous et comme nous le disons souvent ici certains politiciens pensent être en mesure de berner la population ‘at all times’.
Pour ces derniers, faire de la politique se résume à faire de la démagogie à longueur de journée, du tam-tam pour égayer la galerie, faire les gros titres de la presse et prendre son salaire à la fin du mois sans se soucier du contribuable. Quelles sont les réalisations de Navin Ramgoolam, Xavier-Luc Duval ou Paul Bérenger en matière de renforcement de la démocratie à Maurice ?