Menaces terroristes à l’encontre de l’organisation des prochains Jeux Olympiques
Salman Khan Kurrimboccus arrêté sous la POTA et maintenu en détention : interrogé, il a soutenu que ce n’était qu’une blague
Ce mardi 7 mai, à la suite d’une demande d’Interpol France, les autorités mauriciennes ont appréhendé Salman Khan Kurrimboccus, un habitant du Sud âgé de 29 ans. Ce dernier a été arrêté en vertu de la POTA (Prevention of Terrorism Act), suite à des menaces terroristes proférées à l’encontre de l’organisation des prochains Jeux Olympiques de Paris sur les réseaux sociaux. Présenté en cour ce mercredi 8 mai, l’habitant de L’Escalier n’a pas obtenu de remise en liberté conditionnelle, bien qu’il ait déclaré que ses propos n’étaient qu’une blague.
« Je vais faire exploser Paris le jour d’ouverture des JO », avait publié Salman Khan Kurrimboccus. La publication sur X (ex-Twitter) repérée au mois d’avril par l’organisation des Jeux Olympiques a alerté les autorités françaises, qui n’ont pas resté les bras croisés. La France, qui s’apprête à accueillir les prochains JO du 26 juillet au 11 août à Paris, a préféré rester sur le qui-vive et a mis les bouchées doubles pour s’assurer qu’ils se déroulent en toute quiétude. C’est ainsi que l’information a été relayée à la police mauricienne.
C’est Interpol France qui a averti les autorités mauriciennes de cette menace de nature terroriste. Les autorités françaises avaient déjà identifié l’auteur. Après l’obtention de ce cas, différentes unités à Maurice se sont mobilisées, dont la Counter Terrorism Unit du Central Crime Investigation Department. Celle-ci a immédiatement enclenché une opération pour mettre la main sur le suspect, qui a été arrêté à son domicile. Le portable et l’ordinateur de Salman Khan Kurrimboccus ont été saisis et seront examinés par l’IT Unit de la police.
Après son arrestation, Salman Kurrimboccus, 29 ans, a été détenu incommunicado. C’est-à-dire qu’il n’a pas été autorisé à rencontrer qui que ce soit. Il a été emmené en Cour ce mercredi où une accusation provisoire sous la PoTA (Prevention of Terrorism Act) a été logée contre lui. La police s’est opposée à la remise en liberté conditionnelle de ce dernier. Il a ainsi été reconduit en détention policière. Son avocate a déposé une motion pour sa remise en liberté sous caution. Les travaux ont été fixés au 16 mai.
Interrogé aux Casernes centrales mercredi, le jeune homme a été confronté à sa publication sur X repérée en avril 2024 par les autorités antiterroristes françaises, grâce à une cyber-patrouille. Il a avoué être l’auteur de cette publication sur les réseaux sociaux, particulièrement X, mais parle d’une blague. « Se enn blag sa, mo pena lintansion fer sa moi », a-t-il dit. le suspect de 29 ans a avoué qu’il avait lui-même effacée la publication par la suite. « Mo mem kinn avoy sa pos-la », a-t-il laissé entendre aux enquêteurs.
La police a confirmé qu’à mercredi 8 mai, cet habitant du Sud n’avait aucune réservation de billet d’avion pour se rendre en France dans les prochains mois. Mais la police poursuit son enquête selon le protocole établi. L’enquête policière est menée par la MCIT et la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID). La police devra déterminer si d’autres personnes sont impliquées dans cette affaire. Cette affaire est suivie de près par le commissaire de police, Anil Kumar Dip.
Du côté des Casernes centrales, on explique que ce résultat fructueux est le fruit du partage d’informations et de la collaboration entre les autorités françaises et la police mauricienne. À savoir qu’un adolescent de 16 ans, originaire de Haute-Savoie, qui disait sur les réseaux sociaux vouloir « mourir en martyr » en commettant un attentat pendant les JO, a été interpellé le 23 mars et mis en examen.