Protestations à la suite du licenciement de 36 journalistes de Canal 3 Niger
Plusieurs associations de la presse nigérienne réagissent au licenciement de 36 journalistes de la chaîne Canal 3 Niger, licenciés après avoir réclamé 2 mois de salaires impayés.
Au Niger, plusieurs organisations de lutte pour les droits de la presse multiplient les sorties pour protester contre le licenciement de 36 journalistes. Tous employés de la chaîne Canal 3 Niger, les concernés ont reçu notification de leur licenciement le 25 mai dernier après avoir fait 3 jours de grève pour réclamer 2 mois de salaires impayés.
« Nous avions introduit un préavis auprès de la direction générale vu que la situation est intenable, pour réclamer le paiement de 2 mois d’arriérés. Nous sommes avec un avocat et nous sommes en train de nous lancer dans une procédure judiciaire » a indiqué à RFI Malan Djibo Oumarou, un des employés licenciés.
Du côté de la direction de Canal 3 Niger, on évoque des problèmes économiques pour justifier la situation. « La crise de la Covid-19 est passée […] l’environnement économique et financier est devenu un peu plus austère aussi. […] les charges ont augmenté […] depuis un peu plus de 10 mois, beaucoup de partenaires privilégiés en termes de couverture médiatique nous ont quittés » a affirmé Seyni Amadou, rédacteur en chef de la chaîne.
Mais selon Ismaël Abdoulaye, le Directeur général, les grévistes ont reçu le solde d’un des 2 mois d’arriérés et n’ont pas assuré le service minimum. « La grève était illégale, il y a des procédures pour aller en grève » a-t-il déclaré.
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH) a exprimé sa profonde inquiétude et son indignation face à la situation. Les ministères de la Communication et du Travail ont quant à eux annoncé avoir initié une médiation entre les deux parties.