Importation de Rs 17,2 M de cocaïne à Maurice : Interpol lance une enquête pour remonter la filière
L’ADSU de l’aéroport, dirigée par le Chef inspecteur Goinden, s’efforce de remonter jusqu’au commanditaire des Rs 17,2 millions de cocaïne transportés par le Sud-Africain, Jan Dutoit, avant qu’il ne succombe à une overdose à l’hôpital lors d’un exercice de purge. Peu avant sa mort, le passeur avait réussi à fournir quelques détails aux autorités locales concernant son activité, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête. En attendant, Interpol a été sollicité pour remonter la filière de ce trafic de drogue en passant par l’épouse de Jan Dutoit. Cette démarche devrait permettre aux autorités de se rapprocher des dealers responsables de cette importation de cocaïne à Maurice.
Pour rappel, le passeur est arrivé à Maurice à bord du vol MK 852 en provenance d’Afrique du Sud le mardi 4 juin. Lors des contrôles aux rayons X, la présence de corps étrangers avait été détectée dans son estomac. Le ressortissant avait alors avoué avoir avalé des boulettes d’héroïne dissimulées dans des emballages fabriqués par les trafiquants.
Dès le lendemain de son arrestation, l’exercice de purge a commencé à l’hôpital de Rose-Belle. Entre mercredi soir et le jeudi matin, le passeur a expulsé une quinzaine de boulettes de drogue, chacune contenant environ 10 grammes de drogue. Le jeudi 6 juin, il a expulsé trois de ces boulettes d’héroïne avant de décéder, l’une des boulettes s’étant fissurée dans son estomac. Après son décès, 79 autres boulettes ont été récupérées lors de l’autopsie, qui a attribué la mort à un œdème pulmonaire. La valeur de cette drogue est estimée à Rs 17,2 millions.
Heureusement, les informations fournies par le passeur Jan Dutoit aux enquêteurs de l’ADSU peu après son arrestation ont été enregistrées lors d’un interrogatoire préliminaire. Lors de cet interrogatoire, le passeur a expliqué qu’il agissait sous les instructions d’un autre Sud-Africain qui lui avait promis une belle prime pour cette mission. La prime financière devait être versée uniquement une fois la mission accomplie avec succès.
Selon le père de deux enfants, les trafiquants qui avaient fait appel à ses services n’avaient pas fourni de détails sur le destinataire du colis de drogue. Il a expliqué à l’ADSU qu’il devait simplement expulser les boulettes et qu’il recevrait ensuite des instructions par téléphone. Jan Dutoit a également expliqué aux enquêteurs qu’il était dans une situation financière difficile, ce qui l’avait poussé à entreprendre ce voyage à haut risque vers Maurice pour cette mission de drogue. Selon lui, la mission consistant à faire passer Rs 17,2 millions de cocaïne aurait dû être accomplie par son épouse, mais cette dernière s’est désistée à la dernière minute car elle n’arrivait pas à ingérer les boulettes. Toutes ces informations ont déjà été transmises aux autorités sud-africaines via Interpol.