Les Bleus se refont la cerise contre la Belgique



Buts : Kolo Muani (29e) et Dembélé (57e) pour les Bleus

Ce n’est pas encore le grand ciel bleu, mais l’équipe de France s’est offert un bol d’air et du répit, ce lundi soir. Elle s’est imposée contre sa victime préférée, la Belgique (2-0), la dernière sélection face à laquelle elle avait gagné un match en 90 minutes, décidément. La soirée s’annonçait pourtant étrange, au Parc OL, où environ 10 000 sièges étaient vides, laissant une partie des présents réserver quelques sifflets à Didier Deschamps, Kylian Mbappé, ou encore Bradley Barcola, pour des raisons différentes. Pour concrétiser le besoin de réoxygénation, le sélectionneur avait choisi de chambouler son équipe, avec huit changements par rapport à l’Italie et sans Antoine Griezmann et le capitaine Mbappé. Un turnover gagnant, finalement.

Montée en puissance

Le premier quart d’heure n’aura pas rassuré les boudeurs et les sceptiques. Celui contre l’Italie avait été plutôt enthousiasmant, avant le désert ; celui contre une Belgique qui a commencé la partie en se plaçant haut sur le terrain n’a pas ressemblé à grand-chose. Il y a eu les erreurs techniques à gogo, la première biscotte pour Manu Koné, un accrochage entre Loïs Openda et Lucas Digne (un carton chacun, pas de jaloux) et les premières alertes belges. Heureusement, elles ont été timides : Mike Maignan a fait rempart devant Dodi Lukebakio (7e), puis ce dernier a centré trop fort pour trouver Openda, après avoir été trouvé sur une merveille de passe de Kevin De Bruyne (9e). C’est comme si les Belges se connaissaient un peu mieux que les Français, avec un seul changement dans le onze de Domenico Tedesco par rapport à celui aligné contre Israël trois jours plus tôt.

Un peu à l’image du novice Manu Koné, les Bleus ont repris du poil de la bête, alors que Marcus Thuram venait de se faire reprendre par De Bruyne dans la surface (11e) et que Mattéo Guendouzi avait allumé la première mèche tricolore (14e). Les Diables rouges n’ont alors que très peu existé offensivement, en dehors d’un bon mouvement entre Openda et Wout Faes (18e) et d’un nouveau centre infructueux du capitaine KDB (41e). Les copains de N’Golo Kanté, capitaine d’un soir, ont investi le camp adverse, enfin, et on a vu Jules Koundé déposer un sacré centre pour Guendouzi (23e) et Thuram chauffer les gants de Koen Casteels (29e). Le portier belge a craqué dans la foulée, après avoir repoussé une frappe topée d’Ousmane Dembélé dans les pieds de Randal Kolo Muani, qui a allumé Faes et les filets pour ouvrir le score (1-0, 29e). Cette fois, le but sera accordé au Parisien, qui aurait pu doubler la mise en coupant le centre de Lucas Digne (39e), avant que Kanté et Koundé ne bouclent la première période en prenant eux aussi leur chance.

La maîtrise et les honneurs

La défense qui avait perdu sa solidité et pris l’eau contre l’Italie vendredi soir n’a pas franchement eu à forcer pour conserver son verrou intact, mais Koundé a eu le mérite de contenir Doku et la charnière a réussi à éteindre Openda après un démarrage délicat. Les deux équipes ont eu du rab à la pause, la faute à un pépin physique pour l’arbitre Tobias Stieler, qui a pu tenir son rang et voir la France affirmer un peu plus sa supériorité. Libéré, Koné n’a pas réglé la mire (52e) et, au bout d’une belle séquence et après un petit numéro dans la surface, Dembélé a rappelé qu’il savait marquer en envoyant un tir puissant sous la barre de Casteels (2-0, 57e). Une histoire de confiance, puisque l’ancien Rennais a glissé un petit pont à Doku, mort de rire sur le moment, mais qui pourra être dépité face à la prestation des Diables rouges. Les Bleus ont quasiment maîtrisé la seconde période de A à Z, puisqu’il a seulement fallu que Maignan sorte du bois pour calmer Charles De Ketelaere et De Bruyne.

Entré après l’heure de jeu, Mbappé a récupéré son brassard et multiplié les tentatives pour tuer un suspense qui était déjà mort. Le Madrilène a commencé en loupant le cadre (68e), avant de buter sur Casteels (73e, 87e) ou de trop croiser son tir (78e). Il y aura deux manières de voir les choses : le capitaine étend sa disette à deux buts sur ses douze dernières sorties en sélection, mais cela faisait un moment qu’on ne l’avait pas vu aussi dangereux, ce qui est rassurant en passant une vingtaine de minutes sur la pelouse. Un terrain où Digne a failli signer sa première réalisation en sélection sur un coup franc (75e), alors que Barcola aurait pu faire taire les sifflets s’il n’avait pas trop poussé la chique (83e). Une sérénité permettant de rappeler que les cadres n’étaient pas totalement décrochés : Griezmann est monté sur le podium des joueurs les plus capés de l’histoire de l’équipe de France (137 sélections) et Kanté a eu le droit à son ovation à sa sortie dans le temps additionnel. Ce n’est pas encore le grand amour, mais c’est toujours ça de pris.

Posted by on Sep 10 2024. Filed under Sports. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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