Afrique du Sud : le Royaume-Uni fait son retour parmi les fournisseurs de volailles
Face à la recrudescence des cas de grippe aviaire à travers le monde, l’Afrique du Sud avait restreint ses importations de volailles de plusieurs origines dont le Royaume-Uni, depuis 8 ans.
Le Royaume-Uni peut à nouveau exporter de la viande de volaille vers l’Afrique du Sud. C’est ce qu’a révélé Daniel Zeichner, ministre britannique de la Sécurité alimentaire et des Affaires rurales, le lundi 7 octobre. Selon le responsable, un accord d’approvisionnement d’une valeur de 160 millions de livres sterling (209 millions $) a été conclu avec les autorités sud-africaines pour les 5 prochaines années.
Cette annonce marque la fin du ban imposé par Pretoria sur les importations de volaille britannique depuis 2016 à la suite de l’apparition de foyers de grippe aviaire au Royaume-Uni. La démarche des autorités sud-africaines intervient après que l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a déclaré le pays européen indemne d’infection par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les volailles le 29 mars dernier.
Après 8 ans d’absence sur le marché sud-africain, le Royaume-Uni devra faire face pour son retour à la concurrence du Brésil qui a assuré 80 % des achats du pays en 2023, selon le Département américain de l’agriculture (Usda), mais aussi des USA, de l’Argentine et des pays de l’Union européenne (UE).
Pour les éleveurs sud-africains, il s’agit d’un nouveau coup dur après la réduction par la Commission de l’administration du commerce international (ITAC) des droits de douane respectivement de 30 % et de 25 % sur le poulet désossé et les morceaux de poulet non désossé en début d’année. Alors que la filière compte mettre en œuvre entre 2024 et 2030, la seconde phase de son Plan directeur, le nouvel accord avec le Royaume-Uni ne devrait pas manquer de susciter des réactions du côté de l’Association sud-africaine de la volaille (SAPA).
En 2024, l’Afrique du Sud devrait importer 320 000 tonnes de viandes de poulets, soit environ 17 % de sa consommation attendue à 1,8 million de tonnes, d’après les dernières projections formulées par l’USDA.