Le Rwanda veut augmenter sa production de viande porcine de 36 % d’ici à 2029
Au Rwanda, l’élevage contribue à hauteur de 4 % au PIB. Si dans le secteur, la production de viande provient principalement de l’élevage des bovins et ovins, le gouvernement nourrit des ambitions de croissance dans d’autres filières.
Au Rwanda, le gouvernement souhaite faire passer la production locale de viande porcine à 31 144 tonnes d’ici 2029, soit 36 % de plus que le stock de 22 839 tonnes fournit en 2023. C’est ce qu’a révélé Claire Hirwa d’Andre, chercheure spécialisée en sélection animale, génétique et reproduction au sein de l’Office rwandais de développement de l’agriculture et des ressources animales (RAB) qui se confiait au quotidien local The New times le dimanche 6 octobre.
Cette perspective se fonde notamment sur une amélioration de la productivité de la filière porcine grâce à l’augmentation significative du nombre de personnes élevant des races de porcs améliorées par l’adoption de l’insémination artificielle dans les élevages locaux. Alors que seules les races traditionnelles de porcs étaient utilisées au Rwanda en 2022, les données compilées par le RAB indiquent que 65 % des éleveurs de porcs du pays ont depuis adopté la technologie de l’insémination artificielle.
Pour expliquer cette dynamique, Mme d’Andre met en avant l’appui du gouvernement qui injecte environ 150 millions de francs rwandais (111 000 $) par an dans la modernisation de l’élevage porcin pour soutenir l’achat de consommables, la formation des techniciens, l’achat d’équipements et d’aliments pour animaux.
« Il y a un changement plus radical dans l’industrie de l’élevage de porcs. Nous avons de meilleures races de porcs qu’en 2022. Il y a une amélioration génétique et le gouvernement fait plus d’efforts pour moderniser l’industrie », a ainsi déclaré la responsable.
Au Rwanda, le cheptel porcin était estimé à plus de 1,1 million de têtes d’animaux en 2023, d’après le ministère de l’Agriculture.