Les faussetés de Sithanen au sujet de l’inflation
Sous le régime travailliste, lui et le Gouverneur de la Banque Centrale s’affrontaient publiquement sur les priorités économiques
Rama Sithanen, l’ancien ministre des Finances du Ptr tristement célèbre pour sa politique anti-travailleurs et anti-classe moyenne, s’implique activement dans la campagne électorale de l’opposition. Sa présence en première ligne confirme les craintes largement partagées : en cas de victoire de l’alliance Ptr-MMM-ND-ReA aux prochaines élections, nous assisterions à un retour de politiques dominer au détriment de la population et qui profiteront aux classes aisées uniquement, comme c’était le cas lorsque Sithanen occupait le poste de Grand argentier entre 2005 et 2010.
Lors d’un meeting durant le week-end, Rama Sithanen, lance des accusations gratuites concernant le coût de la vie, accusant mêmes les institutions économiques indépendantes à fausser les chiffres. Face à la démagogie et aux mensonges dans lesquels son alliance excelle, il est important de lui rappeler certaines vérités.
Le gouvernement reste fortement mobilisé sur le front du coût de la vie au moyen. Les mesures monétaires, fiscales et autres ont permis de contenir la hausse des prix.
L’inflation à Maurice a connu une baisse continue, passant de 11,3 % en février 2023 à 4,0 % en août 2024. Ce déclin de 18 mois démontre l’efficacité des politiques mises en œuvre par le gouvernement et la Banque de Maurice.
La décision du Comité de politique monétaire de réduire le taux directeur de 4,50% à 4%, le 20 septembre dernier, va renforcer la croissance tout en maintenant l’inflation dans la fourchette cible de 2 à 5 %. Selon le Comité de politique monétaire, le taux d’inflation tournera autour de 4% à la fin de l’année.
Un nouveau cadre de la politique monétaire de la Banque de Maurice est en place depuis janvier de l’année dernière et qui a pour mission principale de gérer de manière plus efficace les excès de liquidités qui sont susceptibles d’alimenter les tensions inflationnistes dans l’économie. Ce nouveau dispositif a grandement contribué à prévenir un dérapage des prix dans un contexte mondial marqué par des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de la marine marchande.
Le resserrement des taux d’intérêt décidé par le Comité de politique monétaire durant ces deux dernières années a également eu pour effet de ralentir la hausse des prix.
Cela montre que les actions de la banque centrale apportent des résultats convaincants pour stabiliser l’économie et maintenir l’inflation à des niveaux ciblés.
Sur le front fiscal, le gouvernement s’attelle à trouver des solutions aux effets de l’inflation mondiale importée. Le Budget 2024-2025 apporte un ensemble de mesures de soutien aux familles à faible et à moyen revenus pour faire face au coût de la vie. Que ce soit en termes de subsides aux produits essentiels ou en termes d’allocations directes aux salariés et aux ménages.
Le gouvernement et la Banque de Maurice regardent dans la même direction pour maintenir le développement économique et la stabilité des prix.
C’est dire que la Banque centrale et la politique monétaire ont retrouvé leur sérénité.
Quoi qu’en dise Sithanen, le pays a définitivement tourné la page sur ces épisodes affligeants où, en tant que ministre des Finances, il avait jugé opportun de s’opposer publiquement, via la presse, au Gouverneur de la Banque de Maurice de l’époque, Rundheersingh Bheenick, au sujet des priorités économiques. Sithanen s’était rangé dans le camp de l’inflation, tandis que Bheenick prônait la rigueur monétaire et une inflation maîtrisée.
Les chiffres élevés de Headline Inflation illustrent parfaitement les priorités de Sithanen : 8,9% en 2006 ; 8,8% en 2007 et 9,7% en 2008. Conséquence d’une politique de dépréciation délibérée de la roupie.
N’en déplaise et à Sithanen et son alliance, le pays a définitivement tourné la page sur des épisodes encore plus consternants où des administrateurs de la Banque centrale, résolument pro-Sithanen, avaient jugé approprié de tenir une conférence de presse en pleine rue, dans la capitale, pour s’attaquer à leur Gouverneur.
Sans compter, c’est une grande première dans les annales de la politique monétaire mondiale ! Un Deputy-Governor, soutenu par Sithanen, avait même voté contre son Gouverneur lors d’une réunion du Comité de politique monétaire.