Des lignes de TGV prévues dans le futur système ferroviaire de l’Afrique du Sud
Avec l’aide d’institutions financières, l’Afrique du Sud entend concrétiser la restructuration de ses chemins de fer. Le volet transport de passagers prévoit notamment un réseau de trains à grande vitesse.
Le plan de restructuration du système ferroviaire sud-africain intègrerait des projets inter-urbains de trains à grande vitesse selon le président Cyril Ramaphosa, cité par la presse locale. Le programme dont l’élaboration devrait être achevée d’ici fin 2025 prévoirait des investissements massifs dans le développement du transport de passagers, pour intensifier ce service public et simplifier la mobilité entre les villes.
Il constitue une étape cruciale de la feuille de route nationale pour repositionner le ferroviaire comme épine dorsale du système de transport sud-africain. Dans cette optique, le gouvernement accompagne la Passenger Rail Agency of South Africa, l’autorité nationale du transport ferroviaire de passagers, dans les travaux provisoires de remise à niveau du réseau ferré.
Le défaut d’entretien et le vandalisme des infrastructures et matériels roulants ont en effet interrompu le service sur plusieurs tronçons. Le problème a aussi affecté les services de fret initialement établis comme soutiens logistiques des plateformes portuaires nationale qui a leur tour connaissent des congestions accrues, au point d’être reléguées aux tréfonds du dernier classement de la Banque mondiale des performances portuaires.
Actuellement, le réseau ferroviaire sud-africain effectivement fonctionnel est réduit à environ un tiers de sa capacité réelle, soit environ 7 km sur un total de plus de 21 000 km de rails. Selon la PRASA, le rétablissement du réseau sur plusieurs tronçons a permis de presque tripler le trafic au cours de l’exercice passé, avec près de 40 millions de passagers enregistrés au bilan de fin mars.
En dehors des bénéfices en termes de coûts externes des transports (tarifs, sécurité, environnement, etc.), la restructuration du réseau devrait réduire la prédominance de la route sur les voies ferrées dans le système logistique global, améliorant sa durabilité.