Elections générales : le MSM a fait son post-mortem
L’inefficacité sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une campagne électorale comportant des défauts stratégiques et un couac béant au niveau de la communication sont parmi les raisons que le parti du Sun Trust met en avant pour expliquer sa déroute électorale aux élections générales du 10 novembre 2024.
C’est Pravind Jugnauth qui l’a reconnu lors d’une réunion avec ses candidats au Sun Trust la semaine dernière. Selon le leader du Mouvement Socialiste Militant, tout a foiré dans la dernière semaine de la campagne, où les choses ont dégénéré avec en toile de fond, l’impact des Missie Moustass Leaks sur l’électorat.
Face à ce tsunami électoral, l’ancien Premier ministre et leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM), Pravind Jugnauth, affirme « assumer l’entière responsabilité de la défaite » de L’Alliance Lepep aux législatives du 10 novembre dernier. Il a même voulu rendre son tablier mais a été convaincu par ses fidèles, ses partisans et ceux présents à cette rencontre, qu’il restait la meilleure option valeur du jour à ce poste. Malgré cela, le MSM prend un recul de six mois, laissant la place au nouveau régime de l’Alliance du Changement, mené par Navin Ramgoolam, de s’installer et se mettre au travail.
Pendant ce temps, la réorganisation du MSM se fera. Selon des membres de la direction, le MSM a souffert de son rôle prépondérant dans la gestion des affaires gouvernementales, ce qui a conduit à un certain relâchement dans le fonctionnement interne. Une révision de son organisation est envisagée pour le rendre plus opérationnel et mieux préparé pour les échéances à venir.
Pravind Jugnauth devrait également effectuer ses premières sorties publiques depuis les élections dès décembre. Ces apparitions, prévues dès le début du mois, pourraient marquer une étape importante dans la reconquête de la base militante et la reconsolidation de l’image du MSM auprès des sympathisants.