Harvesh Seegoolam règlera sa caution ce lundi.



Harvesh Seegoolam a comparu devant la Bail and Remand Court samedi. La cour lui a accordé la liberté sur parole en attendant sa prochaine comparution le lundi 6 janvier 2025. L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice devra payer deux cautions de 500 mille roupies et signer une reconnaissance de dettes de 5 millions de roupies. Hier, Harvesh Seegoolam a passé la nuit au centre de détention de Moka.

L’ancien Gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Plaisance, ce vendredi 3 janvier. Il se retrouve au centre d’une enquête portant sur une accusation de « Conspiracy to defraud ».

L’affaire concerne une présumée malversation liée au décaissement de Rs 45 millions effectué le 28 octobre dernier par la Mauritius Investment Corporation (MIC). Cette somme aurait été attribuée à une entreprise classée comme présentant un risque très élevé (catégorie 5).

Les autorités suspectent l’implications d’anciens VVIP dans cette affaire qui soulève de sérieuses interrogations sur la gestion des fonds publics et la transparence au sein de la MIC. L’enquête policière se poursuit pour faire la lumière sur ce dossier sensible.

Sur le site Pima.info, on peut y lire: Conduit dans les bureaux des enquêteurs à Sterling House, il a pu bénéficier des services d’un avocat de son choix, un droit constitutionnel garanti à tout citoyen. Contrairement aux critiques parfois émises à l’encontre de la police, aucun traitement de faveur particulier ni d’excès de force n’a été observé. L’absence d’escortes de groupes spécialisés tels que la GIPM ou la SSU, ainsi que le ton mesuré des interventions policières, témoigne d’un professionnalisme salué.

Même lors des perquisitions à son domicile, la discrétion a été de mise. L’accusé, sans menottes, a été accompagné par une équipe policière minimaliste, conformément à la nature non-violente des accusations portées contre lui. Il s’agit d’un exemple clair où les droits humains et la dignité de l’individu ont été préservés, sans compromettre l’efficacité de l’enquête.

Harvesh Seegoolam n’a pas été placé en detention policière à Alcatraz mais à Moka Detention Centre.

Le rôle clé du DPP et de la magistrature

Le bureau du DPP, représenté par Me Nataraj Jagganaden Muneesamy, a également agi avec un sens de la justice et de l’équilibre. En n’objectant pas à la libération sous caution de l’accusé, tout en exigeant des conditions strictes, le DPP a assuré que les intérêts de la justice sont protégés sans abus de pouvoir. Cette position responsable reflète l’indépendance du DPP, pilier essentiel du système judiciaire mauricien.

Les conditions imposées par la magistrate Bibi Zeenat Cassamally, telles qu’ une obligation de présence quotidienne auprès de la police, montrent un encadrement rigoureux de la liberté provisoire. Ce compromis garantit que l’accusé demeure à disposition des enquêteurs tout en respectant le principe de présomption d’innocence.

Une enquête qui inspire confiance

L’affaire Harvesh Seegoolam porte sur une présumée malversation impliquant une transaction de Rs 45 millions liée à la Mauritius Investment Corporation (MIC). Cette enquête complexe, dirigée par l’ASP Dussoye, met en lumière des pratiques douteuses dans la gestion des fonds publics. Toutefois, il est crucial de noter que la police, tout en étant au centre de l’attention, n’a pas cédé à la pression médiatique ou publique. Au contraire, elle a mené ses investigations dans le strict respect des procédures légales, réaffirmant ainsi son rôle fondamental dans l’État de droit.

Une leçon pour l’avenir

Ce cas rappelle que, dans une démocratie, les droits constitutionnels doivent primer en toute circonstance. Les critiques habituelles envers la police et le DPP, souvent accusés de partialité ou d’abus, sont ici largement injustifiées. L’arrestation et la libération sous caution d’Harvesh Seegoolam ont montré que notre système judiciaire peut fonctionner avec équité et transparence lorsque toutes les parties respectent leurs responsabilités.

Cependant, ce dossier devrait également servir de modèle pour renforcer davantage la confiance publique envers les institutions judiciaires et policières. La rigueur et l’impartialité affichées dans cette affaire doivent être la norme, et non l’exception.

Un exemple à suivre

L’arrestation d’Harvesh Seegoolam ne se résume pas à un événement judiciaire isolé. Elle reflète une démarche méthodique, respectueuse et transparente qui devrait inspirer les futures enquêtes dans notre pays. La police et le bureau du DPP ont su démontrer que justice et droits de l’accusé peuvent coexister harmonieusement, rappelant à tous que la présomption d’innocence n’est pas une faveur, mais un droit fondamental.

Même Rundheersingh Bheenick a commenté l’interpellation d’Harvesh Seegolam. « J’espère qu’il sera traité avec tous les égards qu’il mérite, pas seulement en tant qu’ex-gouverneur, mais aussi en tant que citoyen lambda de Maurice qui est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Je ne le connais pas personnellement. Car il avait refusé l’offre de plusieurs amis d’organiser une rencontre entre nous à un endroit de mon choix à l’époque. J’espère aussi qu’il ne sera pas jugé et condamné par le public, parce qu’il a été arrêté. Attendons que la justice suive son cours ! », a-t-il conclu.

 

Posted by on Jan 6 2025. Filed under Actualités, Economie, En Direct, Featured, Opinion, Politique, Uncategorized. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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