Réformes des administrations régionales : Que les députés retrouvent le droit de se porter candidat aux municipales
Après la victoire de l’Alliance sociale aux élections générales de 2005, feu James Burty David avait été nommé ministre des Administrations Régionales. Le gouvernement avait tout de suite sollicité le Commonwealth Local Government Forum pour amorcer une réforme en profondeur des collectivités locales.
Le Commonwealth, Expert, Michael Ashley avait été nommé afin d’effectuer un constat de la situation et venir de l’avant avec ses recommandations. Après l’étude de plusieurs documents dont les Local Government Acts de 1989 et 2003, et des rencontres avec les acteurs concernés lors de ses visites à Maurice, l’expert du Commonwealth avait soumis son rapport dans lequel il préconisait la création de douze conseils municipaux, comprenant les cinq existants et les sept conseils de district. Il avait également prôné une municipalisation des régions rurales avec la création des ’divisions’ mais avec le maintien des conseils des villages.
Michael Ashley avait également recommandé un mandat de quatre ans pour les conseils municipaux et le regroupement de certains petits villages avec un nombre proportionnel de conseillers au lieu du nombre uniforme de 12 conseillers peu importe le nombre d’habitants.
Malheureusement depuis 2005, il n’y a eu aucune avancée sur ce dossier et pire encore le gouvernement MSM et ses alliés ont procédé à des renvois successifs en trois occasions. D’abord, les élections ont été renvoyées à deux reprises pour raison de pandémie de Covid-19 en 2021 et 2022 pour une période d’un an. Puis, l’ancien gouvernement a décidé de repousser une nouvelle fois pour juin 2025.
Aujourd’hui après l’écrasante victoire du 10 novembre, le gouvernement de l’alliance Parti travailliste-Mouvement militant mauricien-Nouveaux Démocrates Rezistans ek Alternativ est certaine de remporter la majorité des sièges et souhaitons que le temps des réformes a enfin sonné pour les collectivités locales.
Parmi les réformes majeures, l’Alliance du Changement a annoncé durant la dernière campagne électorale qu’elle compte amender la Constitution afin de rendre impossible tout renvoi des élections municipales comme cela est le cas pour les générales. Il est aussi envisagé que ce soit le Commissaire électoral qui fixe la date des élections
Parmi les autres pistes de réflexion, il serait aujourd’hui souhaitable, surtout avec le 60-0 que les députés retrouvent le droit de se porter candidat pour les élections municipales afin de principalement rehausser le niveau es débats et des compétences dans la gestion de nos villes.
La participation de plus de jeunes et de femmes ans l’administration des villes est également un sujet qui retient l’attention surtout avec l’intention du pouvoir en place de rabaisser l’âge de vote à 16 ans pour les municipales.