Cancer des testicules : Tout ce que vous devez savoir en cinq questions



Le cancer des testicules est une maladie relativement rare, ce qui explique qu’elle bénéficie de peu d’attention dans les campagnes de sensibilisation. Le mois d’avril, désigné comme mois de sensibilisation à ce cancer, est l’occasion de mieux le faire connaître, notamment en diffusant des informations sur les facteurs de risque et en encourageant le dépistage précoce. En effet, un diagnostic ne doit pas être synonyme de désespoir, car il s’agit de l’un des cancers les plus curables, en particulier lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Le Dr Alok Ranjan Sinha, consultant spécialisé en oncologie et chirurgien gastro-intestinal à l’AEGLE Cancer Hospital et à l’AEGLE Clinic, nous livre de précieuses informations sur cette maladie.

Qui sont les personnes à risque ?

Contrairement à la plupart des cancers, le cancer des testicules touche principalement les hommes jeunes, généralement jusqu’à l’âge de 35 ans. Il est plus fréquent chez les hommes blancs et dans les pays développés tels que l’Australie, le Danemark, la Norvège, la
Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Les antécédents familiaux jouent un rôle important : les hommes dont le père ou le frère a été atteint d’un cancer des testicules sont 6 à 10 fois plus susceptibles de le développer. Parmi les autres facteurs de risque figurent les testicules non descendus, certaines infections virales comme le VIH, le papillomavirus humain (HPV) ou le Cytomégalovirus (CMV), des taux élevés d’hormones maternelles, un traumatisme testiculaire et des anomalies génétiques ou chromosomiques.

Quels sont les symptômes ?
La tumeur, qu’elle soit bénigne ou maligne, se distingue par le fait que dans le cas d’une tumeur maligne, les cellules se divisent de manière incontrôlée et peuvent se propager à d’autres organes. Le signe précoce le plus courant est une grosseur indolore, qui grossit
progressivement dans un testicule. Elle est souvent découverte par le patient lui-même. Dans environ 10 % des cas, une douleur aiguë peut survenir en raison d’une hémorragie interne dans la tumeur. Le cancer ne touche généralement qu’un seul testicule, le plus
souvent le droit.

À un stade plus avancé, les patients peuvent présenter une perte d’appétit, une perte de poids inexpliquée, une toux ou un essoufflement, des maux de dos ou un gonflement des jambes. Certains patients peuvent avoir des nausées, des vomissements ou des
saignements d’estomac. Si les cellules cancéreuses se propagent au cerveau ou à la moelle épinière, des symptômes neurologiques peuvent également se manifester.

Comment la maladie peut-elle être diagnostiquée à un stade précoce ?
Les hommes présentant des facteurs de risque élevés sont vivement encouragés à procéder régulièrement à un auto-examen. Les tumeurs à un stade précoce étant souvent indolores, il est essentiel de consulter un médecin dès l’apparition d’une grosseur ou d’un gonflement inhabituel. Un dépistage précoce améliore considérablement les chances de guérison, avec
des taux de rémission dépassant 90 %.

L’AEGLE Cancer Hospital à Rose-Belle et l’AEGLE Clinic à Flacq sont équipés d’outils de diagnostic de pointe. L’échographie, examen de référence lors de la première consultation, permet une visualisation précise de la tumeur. Le PET-CT joue un rôle essentiel dans
l’évaluation et le suivi des patients, qu’il s’agisse de cas suspects ou de cancers avérés à un stade avancé. Les tests de marqueurs tumoraux sériques, qui mesurent la présence de substances spécifiques produites par les cellules cancéreuses, constituent également un outil précieux pour confirmer le diagnostic.

Quelles sont les options de traitement ?
La chirurgie et la chimiothérapie sont les traitements les plus couramment utilisés contre le cancer des testicules. Le choix de la stratégie thérapeutique dépend du type de cellules cancéreuses en cause et du stade d’évolution de la maladie. À l’AEGLE Cancer Hospital, les patients passent généralement un PET-CT afin de déterminer avec précision le stade du cancer et d’évaluer une éventuelle propagation.

Lorsqu’il est détecté tôt, une intervention chirurgicale suffit souvent. Si le cancer s’est un peu étendu, un traitement complémentaire est généralement proposé pour éviter tout risque de récidive. Dans les cas plus avancés, où la maladie s’est propagée à d’autres parties du corps, les médecins combinent plusieurs approches afin de traiter efficacement toutes les zones touchées. Chaque patient bénéficie d’une prise en charge adaptée à son état, avec l’appui d’examens de précision pour guider les décisions médicales.

Comment les patients peuvent-ils surmonter le diagnostic ?
Apprendre qu’un cancer a été diagnostiqué peut être une épreuve émotionnelle difficile. Toutefois, il est important de garder à l’esprit que le cancer des testicules fait partie des cancers les plus curables. Mieux connaître la maladie permet aux patients de prendre des
décisions éclairées concernant leur parcours de soins. Beaucoup trouvent du réconfort en échangeant avec des survivants ou en s’appuyant sur des réseaux de soutien, qu’il s’agisse d’amis, de membres de la famille ou de professionnels de santé. En tant que médecins, nous insistons sur l’importance d’être à l’écoute de son corps. Une douleur persistante, une masse inhabituelle ou tout autre changement au niveau des testicules doit amener à consulter sans attendre. Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances de guérison. Il est donc essentiel de briser les tabous autour de ces sujets et d’encourager les hommes, en particulier les plus jeunes, à effectuer des examens réguliers ou à parler ouvertement de leurs symptômes avec un professionnel de santé. La prévention et le dépistage peuvent faire toute la différence.

Posted by on Apr 25 2025. Filed under Santé. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

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