« La nuit magique de Munich » : la presse mondiale s’enflamme pour le PSG et Désiré Doué
Un champion d’Europe absolu. Il n’y avait pas grand-chose à faire à part s’incliner après le sacre du PSG en Ligue des champions, ce samedi soir. Les différents titres français ont bien sûr rendu hommage au récital parisien, à l’exception peut-être de La Provence qui place un très attendu « À jamais les deuxièmes » sur sa Une.
En Italie, les différentes Unes sont équivoques : « Pas comme ça », déplore la Gazzetta dello Sport ; « Disparu » ou « Désintégrés » posent le Corriere dello Sport et Tuttosport. « On se demandera longtemps quelle était la kryptonite qui a paralysé une Inter méconnaissable dès les premiers dribbles du duo Kvara-Doué, poursuit la Gazzetta. L’arme tactique de Luis Enrique, Doué au nom prédestiné, est le garçon portant le numéro 10, l’alter ego de Mbappé sorti de l’ombre après ses adieux, alors que Dembélé avait reçu une consigne : mordre les pieds de Sommer, principal instigateur du jeu. »
Pour le Corriere, « l’Inter a quitté la merveilleuse Allianz Arena de Munich en morceaux, à tous points de vue. […] Tout simplement : le PSG est heureux sur et en dehors du terrain, l’Inter ne l’est pas. Et ça se voit, ça se sent, ça se respire dès le début du match. […] L’Inter méritait la défaite, mais pas une finale comme celle-ci. Un seul objectif : oublier. Le PSG, lui, se souviendra longtemps de la nuit magique de Munich. »
« Une Ligue des champions à 2,283 milliards »
En Espagne, AS a choisi un tout autre parti en mettant en avant les dépenses faramineuses du PSG depuis l’arrivée du Qatar : « Une Ligue des champions d’une valeur de 2,283 milliards d’euros. » La suite parle également de la réussite de Luis Enrique : « Il restera également écrit dans les annales que celui qui y est parvenu aura été Luis Enrique, ce génie désapprouvé dans la moitié de l’Espagne mais idolâtré dans le reste du monde, cet entraîneur qui a fait comprendre à l’émir et à Al-Khelaïfi que la gloire s’obtient sur le banc, et non avec des stars. Son projet, plus footballistique que médiatique, a une fois de plus donné raison aux connaisseurs : dans ce sport, les stratèges gagnent et les mégalomanes perdent. Toujours. »
L’autre quotidien madrilène, Marca, parle d’une « raclée historique » et de « la plus grande déroute de l’histoire d’une finale de Coupe d’Europe ou de Ligue des champions ». Il est question de la soirée de Kylian Mbappé, de l’éclosion de Désiré Doué et aussi de la « métamorphose du moustique Ousmane Dembélé » : « Avec 33 buts en 48 matchs, Dembélé réalise une saison exceptionnelle. Il fait même partie des candidats au Ballon d’or. Luis Enrique en est en partie responsable, il a changé sa position sur le terrain, il joue désormais dans l’axe, comme un faux 9. » El Mundo Deportivo s’attarde également sur Luis Enrique, « resté fidèle à lui-même à tout moment ».
« Doué, un Neymar post-thérapeutique »
En Angleterre, le Guardianest tombé sous le charme de Désiré Doué, MVP de la finale : « Le jeune attaquant à la précision clinique, c’est Neymar sans la folie et la version mathématique de l’art de Lamine Yamal. […] En le regardant les soirs comme celui-ci, on a l’impression que quelqu’un a pris Neymar et l’a fait bouillir pendant huit heures jusqu’à ce que toutes les fioritures aient disparu, puis l’a renvoyé sur le terrain, croustillant, amidonné et purifié. C’est un Neymar post-thérapeutique. » Pour la BBC, la nouvelle star française a le génie « pour dominer le jeu pour les années à venir » aux côtés de Yamal.
« Trop de rythme, trop de technique, trop de classe, cette équipe du PSG était tout simplement trop bonne », s’enflamment les Allemands de Bild. Au-delà des frontières européennes, le monde a également été séduit par la démonstration de la bande de Luis Enrique, à l’instar du journal Olé en Argentine : « Luis Enrique a donné à Inzaghi une danse tactique. Et ses joueurs, une danse footballistique à ceux de l’Inter. L’entraîneur espagnol a brûlé le scénario de l’Italien, avec une rotation permanente, sans position fixe, et la rigidité tactique de l’Inter s’est effondrée comme un château de cartes. »
La Coupe du monde des clubs a déjà trouvé son favori.