Education : Revoir les systèmes mal en point



Lettre ouverte au nouveau Ministre de l’Education Hon. Mahend Gungapersad  

Les mesures palliatives prises par l’ancien Ministre de l’Education telles l’Extended Programme ou encore le Bright-Up Programme ont été des échecs retentissants au point de pousser les jeunes sans aucun certificat à la traîne de la société. Ces jeunes qui n’ont pas réussi aux examens de la PSAC se sont vu refuser la possibilité d’une deuxième tentative. Poussé vers l’Extended Programme ou le Bright Up Programme, il se sont vu reprendre les mêmes sujets académiques qui ont été à la base de leurs échecs.

Ces deux programmes devraient être, à notre avis, immédiatement éliminés du cursus scolaire. Nous pensons que ceux ayant échoué aux examens du PSAC lors de leur première tentative devraient avoir la possibilité de se rattraper en leur offrant une deuxième chance. Mais s’ils échouent lors de cette deuxième tentative, ils devraient être guidés vers des écoles spécialisées qui leur permettraient de mettre en valeur leurs talents et capacités créatives hors des enseignements académiques.

C’est malheureux de le rappeler que la reforme Dookhun a massacré l’avenir d’une vingtaine des milliers d’élèves depuis 2018 dans la filière ‘’extended programme’’ Dans la majorité de cas et sans un encadrement approprié, ces tout jeunes sont laissés à eux-mêmes et deviennent victimes de tant de risques dont la drogue entre autres.

Dans cette optique, la création des Ecoles d’Art et de Métier pourrait devenir la planche de salut pour ces jeunes qui sont encore au stade de « character building. » L’orientation de ces quelque 3 000 jeunes annuellement devra se faire par des pédagogues ou des psychologues spécialisés pour assurer leur développement global dans ces nouvelles institutions où l’éducation académique sera uniquement basique et où les langues ou les maths ne seront enseignés que sur une base élémentaire.  Dans cette perspective on pourra dénicher les talents d’artistes, de musiciens, de mécaniciens, d’électriciens, de plombiers et tant de métiers qui sont souvent très recherchés de nos jours. Et si ces jeunes sont séduits par la haute technologie pourquoi ne pas développer leurs talents de graphistes ou d’autres créateurs dans le domaine de l’informatique.

Vu que le Ministère de l’Education compte déjà un « Quality Assurance Section », pourquoi ne pas permettre à cette section de piloter cette nouvelle réforme car les informations sont réunies dans cette section nommément des statistiques sur la performance des enfants au niveau terminale de PSAC pour les orienter vers les écoles spécialisées ou encore dans des milieux professionnels où ils pourront mieux s’exprimer et développer.

Suttyhudeo Tengur

Négociateur GHTU

25 novembre 2024

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